Se faire masser, c'est prendre soin de soi mais aussi mieux résister au stress, déclencheur de plusieurs pathologies aujourd'hui. Mais quelles sont réellement les vertus santé du massage bien-être?
L'origine de cette gestuelle thérapeutique remonte à l'Antiquité. Il est l'art de guérir le plus ancien.
Mais en Occident, malgré les bienfaits constatés, la pratique est longtemps restée dans l'oubli, en raison notamment de la montée du christianisme qui voyait d'un mauvais œil toutes les démarches impliquant le toucher, le contact physique.
Un outil précieux contre le stress Au-delà du plaisir et de la détente qu'il procure sur le moment, le massage a des vertus curatives, à court et long terme, incontestées.
De nombreuses études cliniques ont constaté la pertinence de certaines manœuvres pour réduire les raideurs articulaires et les douleurs neuromusculaires chroniques, apaiser les maux de têtes et les troubles digestifs, stimuler les défenses immunitaires ainsi que la circulation sanguine et lymphatique.
Une fois libéré des tensions qui l'assaillent, le corps est davantage capable de se défendre par lui-même, en particulier de mieux résister au stress. Or, celui-ci s'avère être le déclencheur voire l'accélérateur de plusieurs pathologies actuelles.
Un pouvoir anti-inflammatoire
Des chercheurs canadiens ont décrypté les rouages intimes de leurs modes d'action sur l'homme. Au département des maladies neuromusculaires et neurométaboliques de l'université McMaster, à Hamilton (Ontario), ils ont recruté onze jeunes sportifs qu'ils ont fait pédaler sur un vélo stationnaire durant 70 minutes à toute vitesse.
Après cet effort intense, chacun d'eux a bénéficié d'un massage sur une seule jambe. En analysant les échantillons de muscle prélevés à l'intérieur de leurs cuisses juste avant l'exercice, dix minutes après le massage puis deux heures et demie plus tard, les chercheurs se sont aperçus que le massage avait déclenché des effets comparables à un traitement antalgique médicamenteux.
C'est pourquoi les douleurs immédiates et les courbatures du lendemain sont réduites.
Des effets anxiolytiques
Les manœuvres appuyées sur le corps, telles celles réalisées lors d'un massage californien par exemple, exercent aussi un effet bénéfique sur le système immunitaire et hormonal.
Des récepteurs spécifiques du toucher profond localisés dans le derme, la couche de peau située juste sous l'épiderme, sont à cette occasion stimulés. Ils envoient alors des impulsions nerveuses à la moelle épinière, laquelle les achemine jusqu'au cerveau.
En réponse, celui-ci se met à produire de grandes quantités de dopamine, de sérotonine et d'endorphine, les hormones cérébrales du soulagement et du plaisir qui diffusent illico dans tout l'organisme par l'intermédiaire de la circulation sanguine.
Une étude américaine, menée en septembre 2010 au Cedars-Sinai Medical Center de Los Angeles, a clairement démontré qu'il en résultait également une diminution importante de la sécrétion de cortisol, l'hormone du stress. L'effet anxiolytique des massages ne relève donc pas du simple effet placebo.
Un travail sur les tensions physiques et psychiques
Certains massages parviennent à évacuer les émotions refoulées, les tensions physiques et psychiques.
Ils agissent entre autres sur la peau, les muscles, les tendons et les ligaments, et vise tant le bien-être physique que psychique, puisqu'ils sont intimement liés. Par le massage, les tensions se réduisent et s'éliminent doucement. On défait des "noeuds" tant physique que psychiques et ce, pour le plus grand bien-être de corps et de l'esprit, évitant ainsi les accumulations de tensions qui éventuellement mèneront à des douleurs musculaires et articulaires, ou à des pathologies diverse. Préventif et curatif, stimulant ou relaxant, il agit sur tous les niveaux de l'individu en apportant bien-être et en détoxifiant l'organisme.
Les vertus du massage sont nombreuses. Un vrai moment de détente psychique et physique pour un corps harmonieux et en bonne santé!
Source: la Bible des thérapies psychocorporelles (édition Bussière) et le "Journal of Alternative and Complementary Medicine". Auteur: Sylvia Vaisman
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